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Le tarif de la consultation médicale va augmenter

C’est officiel, la consultation chez votre médecin généraliste passera de 26,5 à 30 euros dès le mois de décembre. Soutenue par une majorité des syndicats, la nouvelle convention médicale a été signée officiellement le mardi 4 juin au siège de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie.

La nouvelle convention médicale signée le 4 juin dernier prévoit de faire passer le prix de la consultation générale de 26,50 euros à 30 euros à partir de décembre 2024. Le tarif de la téléconsultation devrait, quant à lui, rester inchangé, à 26,50 euros. Le soir et la nuit, le dimanche et les week-ends, les médecins ne pourront plus appliquer en téléconsultation les différentes majorations prévues pour les consultations en présentiel, et devraient se contenter d’une majoration de 5 euros. Au-delà de la revalorisation, cette hausse tarifaire a également pour but de permettre aux médecins de consacrer plus de temps à chaque patient, améliorant ainsi le suivi et la qualité des soins prodigués. Pour les patients qui disposent d’une complémentaire santé, le reste à charge ne sera pas modifié. La consultation restera financée à 70 % par l’Assurance Maladie Obligatoire et à 30 % par les Complémentaires Santé qui devront, une fois de plus, supporter ce transfert de charges estimé à 300 millions d’euros.

Une série de revalorisations

Cette convention comprend également une série de revalorisations pour certains spécialistes qui rentreront en vigueur en décembre de cette année et en juillet 2025. Cela concerne la consultation du psychiatre qui va passer à 50 euros en décembre, puis à 52 euros au 1er juillet 2025. Celle du gynécologue médical passera, elle, à 32 puis 35 euros selon le même calendrier. Idem pour le gériatre (revalorisation à 32 euros en décembre, puis à 37 euros), et pour le spécialiste en médecine physique et réadaptation à 31 puis à 40 euros). La consultation du pédiatre passera quant à elle à 39 euros en décembre puis à 40 euros six mois plus tard pour les enfants de moins de 2 ans, et à 35 euros en décembre pour les enfants de 2 à 6 ans. Dans le même temps, l’APC (Avis Ponctuel de Consultant, lorsque le patient est adressé par son généraliste vers un spécialiste pour un avis unique) sera revalorisé, à 60 euros. Il est à 56,50 euros actuellement.

Cette nouvelle convention acte également la création d’une “consultation longue” du médecin traitant pour les patients de plus de 80 ans, tarifée à 60 euros. Elle concernerait, par exemple, les patients qui rentrent chez eux après une hospitalisation.

Moins d’arrêts maladie et de médicaments 

En contrepartie, les médecins se sont engagés à tendre vers une « sobriété dans les prescriptions », comme ralentir l’évolution du nombre de jours d’arrêts de travail, d’autant que leur nombre a enregistré un bond de près de 6 % en 2023. Ils devraient également de réduire de 25 % le volume d’antibiotiques prescrits en 2027 et de 10 % dès 2025 car “L’essor de l’antibiorésistance, largement corrélée au mauvais usage et à la surconsommation d’antibiotiques représente un enjeu majeur de santé publique“, alerte la Caisse Nationale d’Assurance Maladie. Enfin, les médecins se sont aussi engagés à diminuer le nombre de prescriptions de radios, scanners et IRM de 8 % ainsi que de 80 % le nombre d’examens biologiques inutiles (dosage de vitamine D, TSH, groupe sanguin).

Pousser les jeunes médecins à s’installer dans des déserts médicaux

Face aux pénuries de médecins, l’accord intègre un ensemble d’aides à l’installation : une aide forfaitaire de 10.000 euros pour une installation en Zone d’Intervention Prioritaire (ZIP), et de 5.000 euros en Zone d’Action Complémentaire (ZAC). Par ailleurs, le forfait “patientèle médecin traitant”, c’est-à-dire la somme touchée chaque année par les médecins conventionnés en secteur 1 et 2 en fonction du nombre de patients dont ils sont les médecins traitants, est revalorisé de 50 % la première année pour les jeunes praticiens qui s’installent dans les déserts médicaux. Puis de 30 % la deuxième année et de 10 % pour la troisième.

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