L'Europe énormément touchée par le VIH/SIDA
Qu'est-ce que le VIH ?
Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est transmis par voie sexuelle, sanguine, et de la mère à l’enfant. Affaiblissant l'organisme et en particulier le système immunitaire, le VIH attaque en premier lieu les lymphocytes T, cellules essentielles à notre système immunitaire.
Le développement de graves maladies est la conséquence de cette faiblesse immunitaire. Le stade le plus catastrophique est le syndrome de l’immunodéficience acquise ou sida, qui provoque une à plusieurs maladies dites opportunistes.
Depuis sa découverte en 1983 par Jean-Claude Chermann et Françoise Barré-Sinoussi, le SIDA n'a de cesse de progresser dans le monde.
Rien que sur le continent européen qui concentre plus de 2 millions de cas de VIH, les parties occidentale et centrale de l'Europe comptent de plus en plus d'infections transmises entre les hommes et dans les régions orientales, par les hétérosexuels.
En revanche, les pays d'Europe orientale comptent un grand nombre de cas dû à l'injection de drogues.
Pour le Dr Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l'OMS pour l'Europe "Malgré le déploiement d'importants efforts à cet égard, le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) constitue l'un des principaux problèmes de santé publique dans la Région européenne de l'OMS, plus particulièrement dans sa partie orientale (Tadjikistan, Turkménistan, Ouzbékistan...).
Le plus grand nombre de nouveaux cas signalés en l'espace d'un an a par ailleurs été enregistré en 2015, ce qui porte le nombre de cas à 2 millions".
Selon Andrea Ammon, directrice par intérim du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) "Les données dont nous disposons en matière d'épidémie de VIH se basent sur le nombre de nouveaux diagnostics rapportés chaque année.". "Mais nous savons que ces chiffres ne reflètent pas la réalité. L'ECDC estime que plus de 122.000 personnes dans l'Union européenne/Espace économique européen sont actuellement infectées par le VIH mais ne sont pas au courant de leur infection, soit une personne sur sept."
Selon elle, il est capital de mettre en place des politiques de dépistage où "l'objectif consiste à les aiguiller vers des services de soins."
La Mutuelle Verte - PSM - février 2016