La contraception féminine remboursée à 100% jusqu’à 25 ans

Annoncée par Olivier Véran, ministre de la Santé, la contraception hormonale est devenue gratuite pour les femmes jusqu’à 25 ans, depuis le 1er janvier 2022.
« Il y aura une prise en charge de la contraception hormonale, du bilan biologique, de la consultation de prescription et de tous les soins qui sont liés à cette contraception jusqu’à 25 ans », a déclaré en octobre dernier, Olivier Véran, ministre de la santé, qui explique qu’ « il y a un recul de la contraception chez un certain nombre de jeunes femmes et le premier motif, c’est le renoncement pour raisons financières.» La mesure de gratuité de la contraception des femmes jusqu’à 25 ans est effective depuis le 1er janvier 2022.
Jusqu’à présent, seules les mineures pouvaient être prises en charge à 100% par l’assurance maladie sur les pilules contraceptives de 1ere et 2eme génération, les implants, les stérilets et les diaphragmes. Désormais cette mesure s’applique pour les femmes jusqu’à 25 ans, âge qui selon le ministre correspond au début d’une vie d’adulte et donc d’indépendance financière et sociale. « C’est aussi un âge déterminant en dessous duquel les femmes renoncent à la contraception parce que ça coûte trop cher ».
L’objectif est donc d’éviter aux jeunes femmes le renoncement aux soins pour des raisons financières ainsi que toutes les conséquences qui en découlent, comme le recours à l’avortement cas de grossesses non désirées. Depuis 2012, le taux de recours à l’IVG (interruption volontaire de grossesse) est passé de 9,5% à 6% grâce à la gratuité de la contraception pour les jeunes filles de 15 à 18 ans. Depuis 2020 c’est également le cas pour celles qui ont moins de 15 ans, puisque jusqu’à 1000 d’entre elles de 12 à 14 ans se retrouvent enceintes.
Certaines méthodes contraceptives restent tout de même hors champs du remboursement de l’assurance maladie, peu importe l’âge des femmes. Il est question des pilules contraceptives de 3e et 4e génération, des patchs contraceptifs, des anneaux vaginaux, des capes cervicales ainsi que des spermicides et préservatifs féminins délivrés sans ordonnance.
En revanche, les complémentaires santés peuvent rembourser intégralement ou en partie ces contraceptifs.